D'un point de vue technique, ces clés sont d'abord enveloppées d'un film imperméable puis glissées dans un mur, entre deux pierres, ou dans un simple trou. L'interstice est ensuite comblé à l'aide de ciment à prise rapide.
Ces périphériques sont appelés "dead drops" littéralement "boîte aux lettres morte" en anglais. A l'origine, les services secrets les utilisaient afin d'échanger discrètement des données sensibles. Aujourd'hui, ces boîtes sont remplacées par des clés USB. Le projet a pour but d'encourager les artistes a promouvoir leurs œuvres de façon originale, les périphériques sont installés vides afin que chacun puisse les remplir avec son propre contenu. Par prévention, Adam Bartholl a laissé un fichier expliquant qu'il n'est pas responsable du contenu déposé par les passants ni des éventuels virus ou contenus choquants pouvant s'être incrustés dans les supports.
L'artiste encourage également d'autres personnes à suivre son initiative afin d'élargir le "réseau". On peut ainsi constater leur présence en Allemagne, en Espagne mais aussi en France comme à Lille par exemple où les clés ont été dissimulées dans plusieurs endroits de la ville. Paris, Lyon ou encore Rennes se sont également prêtés à cette nouvelle façon de communiquer.
La rue devient ainsi une nouvelle interface de partage entre utilisateurs, tout en se dispensant d'une connexion Internet. Mais avec certaines limites puisque selon l'endroit où sont placées les clés, les utilisateurs ont besoin de les localiser via leur smartphone ou leur ordinateur.
L'idée mérite d'être saluée car elle encourage le partage légal de fichiers et permet à chacun d'accéder à toutes formes de démonstrations artistiques, surprise à la clé !
De plus en plus d'artistes sont séduits par le projet et de véritables jeux de pistes se forment afin de retrouver les clés à travers la ville.
Alors, serez-vous aussi tentés par les dead drops ?