Depuis samedi 5 avril, on ne parle que de ça ! Le Parisien révèle dans un article que la chanteuse et comédienne Elisa Tovati a reçu une mise en demeure de la SNCF datant du 27 mars dernier qui exige que l'album Cabine 23 soit retiré de la vente. Pourquoi ? La SNCF accuse la chanteuse d'utiliser sans autorisation "l'image et l'univers de l'Orient Express", d'avoir sorti son album sans que des négociations financières soient signées et enfin de parasiter l'exposition "Il était une fois l'Orient Express", qui vient de démarrer à l'Institut du Monde Arabe (IMA).
De son coté, Elisa Tovati qui se dit "effondrée et trahie" affirme avoir travaillé main dans la main avec la SNCF pendant plus de 6 mois. La compagnie lui aurait même ouvert les portes du train pour des photos qu'elle aurait ensuite validées. Si la chanteuse reconnait n'avoir signé aucun contrat elle explique que "tout s'est fait par accord moral verbal et par e-mails [..] nous avons juste renoncé à appeler l'album Orient Express, car la SNCF nous demandait une somme exorbitante".
Pour clore le débat, la société ferroviaire a démenti "toute volonté d'interdire le disque de Mme Tovati" et soutient qu'"aucune action en justice n'est engagée". Cependant, elle reconnait que des "discussions" sont bien en cours quand a la "possibilité d'exploiter le concept Orient Express dans le disque Cabine 23".
Derrière cette histoire, nous sommes en droit de nous demander s'il ne s'agit pas là d'un simple buzz de la part de la chanteuse, afin de booster les ventes de son album (sorti le 24 février) qui peine à trouver son public. D'autre part, il semble évident que le litige était inévitable puisqu'aucun accord n'a été convenu entre la fin de la création de l'album et la date de commercialisation. Il nous faudra donc attendre quelques jours pour connaître le dénouement de cette histoire.
Mais l'exposition dans tout ça ? Organisée par l'Institut du Monde Arabe avec le concours de la SNCF, l'événement a pris place sur le parvis de l'IMA, renforcé à l’occasion pour accueillir les 60 tonnes de chacune des 4 voitures et les 86 tonnes de la locomotive. Les 5 demoiselles feront halte jusqu'au 31 août prochain. Un quai de gare a été reconstruit le long du train afin d'inviter le public à monter à bord du célèbre Orient Express. Vous arpenterez l'atmosphère luxueuse et feutrée des 3 voitures et du wagon-restaurant. Grâce aux reconstitutions et aux films diffusés, vous aurez le sentiment d'être en compagnie des plus célèbres voyageurs du train tels Agatha Christie ou encore James Bond ! L'exposition se poursuit à l'intérieur des murs de l'IMA où sur deux étages sont présentés divers documents d'archives, films, affiches et photographies retraçant l'histoire du train et de ses voyages.
L'exposition raconte la conception du train à travers la personnalité de son créateur Georges NagelMackers, mais aussi à travers ses caractéristiques techniques, sociales et culturelles. L'événement invite à la réflexion et s'interroge sur l'aspect géopolitique du train qui jadis reliait Istanbul, Alep, Damas, Beyrouth, Bagdad, Le Caire, Louxor ou encore Assouan. L'exposition "Il était une fois l'Orient Express" sera-t-elle parasitée par l'affaire Tovati/SNCF ? En tout cas, nous vous conseillons fortement d'embarquer à bord du train mythique et d'oublier toute cette histoire ! En attendant, voici un aperçu.