Expo : Van Gogh / Artaud Le suicidé de la société

Le 25/03/2014

Dans Sorties culturelles

Qui n'a jamais vu une toile de Vincent Van Gogh ? Depuis le 11 mars dernier, le Musée d'Orsay propose de nous faire redécouvrir l’œuvre du célèbre peintre néerlandais vu à travers les yeux d'un autre grand talent : Antonin Artaud. Le Mag vous en dit plus sur cette exposition qui promet une belle rencontre.

Van Gogh autoportrait

Antonin Artaud est né quelques années après la mort de Van Gogh. Le premier est un homme de théâtre et un auteur de talent, le second est l'un des peintres les plus doués de sa génération mais surtout l'un des plus torturés. A priori, rien ne les prédestinait à être réunis autour d'une exposition parisienne. Tout bascula le jour où Artaud écrivit son essai sur Van Gogh.

Pour la petite histoire, Pierre Loeb, galeriste et ami d'Antonin Artaud, lui suggère d'écrire sur Vincent Van Gogh car selon lui, seul un homme qui connait l'enfer de la psychiatrie peut parler au mieux du peintre considéré fou. Si dans un premier temps Artaud refuse, il ressent rapidement l'obligation d'écrire cet essai pour réagir au livre du psychiatre François-Joachim Beer Du démon de Van Gogh paru à l'occasion de l'ouverture d'une exposition Vincent van Gogh au Musée de l'Orangerie à Paris en 1847. Artaud prend la défense du peintre en déclarant que la société entière est responsable du suicide de Van Gogh. C'est à cet ouvrage que nous devons le titre de l'exposition d'aujourd'hui " Van Gogh le suicidé de la société" .

Du mardi au dimanche, et en nocturne les jeudis (jusqu'à 21h45), le musée d'Orsay vous propose de redécouvrir jusqu'au 6 juillet prochain les 45 tableaux et 7 dessins du peintre néerlandais. En suivant les expressions d'Artaud, vous pourrez admirer les œuvres saisissantes de l'artiste telles que les autoportraits, les paysages d'Arles ou d'Auvers, les ciels étoilés ou les campagnes orageuses. Vous pourrez également découvrir des photographies d'Artaud et quelques-uns de ses croquis qui lui permettaient d’exorciser ses angoisses. D'ici là, nous vous laissons avec quelques mots d'Isabelle Cahn, conservateur en chef au musée d'Orsay.

Paris Exposition